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Comment est calculé le DPE d’une maison ?

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un indicateur qui permet d’estimer la consommation énergétique d’un logement et son impact sur l’environnement. Le DPE est aujourd’hui incontournable lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier en France. Mais comment est-il calculé ? Quels sont les paramètres pris en compte pour déterminer le classement énergétique d’une maison ?

Les méthodes de calcul du DPE

Il existe deux méthodes principales pour calculer le DPE d’une maison : la méthode conventionnelle et la méthode sur factures.

La méthode conventionnelle

La méthode conventionnelle, également appelée méthode 3CL-DPE , est basée sur un questionnaire précis réalisé par un diagnostiqueur professionnel lors d’une visite sur place. Ce dernier prend en compte plusieurs paramètres, tels que :

  • L’année de construction du logement;
  • La surface habitable;
  • Les matériaux et équipements présents dans le logement;
  • Les modes de chauffage, de climatisation et de production d’eau chaude;
  • La qualité de l’isolation thermique;
  • Les données climatiques locales;
  • Les résultats des tests d’étanchéité à l’air.

Le calcul du DPE by cette méthode repose sur une simulation informatique prenant en compte toutes ces informations afin d’évaluer la consommation d’énergie du logement et son impact sur les émissions de gaz à effet de serre.

La méthode sur factures

La méthode sur factures est basée sur les consommations énergétiques réelles du logement, obtenues grâce aux factures d’énergie des années précédentes. Elle permet ainsi d’établir le DPE en prenant en compte la manière dont les occupants utilisent leur logement et leurs équipements (chauffage, électroménager, etc.). Cette méthode a l’avantage d’être plus simple à mettre en œuvre puisqu’elle ne nécessite pas de visite préalable réalisée par un diagnostiqueur professionnel.

Un diagnostic immobilier complet ou un audit énergétique est également conseillé.

Le calcul de la consommation énergétique

Pour déterminer la consommation énergétique d’un logement, plusieurs paramètres sont pris en compte :

  • Les coefficients de conversion :
    • Ces coefficients permettent de convertir les unités de mesure différentes selon les types d’énergie (gaz, fuel, bois, électricité) en kilowattheures d’énergie primaire par mètre carré et par an (kWhEP/m².an). Ils tiennent également compte de l’efficacité énergétique de chaque type d’énergie.
  • La méthode des degrés jours unifiés (DJU) :
    • Il s’agit d’une méthode utilisée pour estimer les besoins de chauffage d’une habitation en tenant compte des variations climatiques locales. Les DJU permettent ainsi de prendre en considération les différences de besoin de confort thermique selon les régions et la période de l’année.

À partir de ces informations, il est possible d’établir une estimation de la consommation énergétique du logement en kilowattheures d’énergie primaire par mètre carré et par an (kWhEP/m².an).

Le classement énergétique et environnemental

Une fois la consommation énergétique estimée, le DPE attribue un classement énergétique au logement sur une échelle de A à G :

  1. A : Logements très performants avec une consommation inférieure à 50 kWhEP/m².an;
  2. B : Consommation entre 51 et 90 kWhEP/m².an;
  3. C : Consommation entre 91 et 150 kWhEP/m².an;
  4. D : Consommation entre 151 et 230 kWhEP/m².an;
  5. E : Consommation entre 231 et 330 kWhEP/m².an;
  6. F : Consommation entre 331 et 450 kWhEP/m².an;
  7. G : Logements peu performants avec une consommation supérieure à 451 kWhEP/m².an.

Un deuxième classement, également noté de A à G, est attribué en fonction des émissions de gaz à effet de serre. Ce classement permet de sensibiliser les propriétaires et les locataires aux impacts environnementaux de leur logement.

Les limites du DPE

Bien que le DPE soit un outil utile pour estimer la performance énergétique d’un logement, il présente plusieurs limites :

  • Il ne prend pas en compte certaines consommations d’énergie, telles que l’éclairage ou les équipements électroménagers;
  • La méthode sur factures ne reflète pas forcément la performance intrinsèque du logement, mais plutôt son utilisation par ses occupants;
  • Le DPE ne tient pas compte des éventuels travaux de rénovation énergétique réalisés après sa réalisation;
  • Enfin, l’efficacité du calcul repose fortement sur la qualité des informations recueillies lors de la visite préalable.

Réussir son projet immobilier grâce au DPE

Même si le DPE présente des limites et qu’il doit être pris avec précaution, il reste un indicateur précieux pour mieux comprendre la performance énergétique d’un bien immobilier. En tant que propriétaire ou futur locataire, vous pouvez ainsi avoir une idée des consommations énergétiques de votre habitation et anticiper les éventuelles améliorations à apporter. De plus, le DPE peut servir de point de négociation lors d’une transaction immobilière. En conclusion, connaître le classement énergétique de votre maison ou appartement est essentiel pour réussir votre projet immobilier et mieux maîtriser vos dépenses énergétiques.